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  >  Actualités   >  Faire l’école en voyage : ce qu’on avait prévu… et ce qui s’est vraiment passé

Partir en voyage au long cours avec ses enfants, c’est une aventure incroyable, mais qui soulève forcément LA grande question : et l’école alors ? Comment faire quand on sort du système classique pour plusieurs mois ? Est-ce autorisé ? Et surtout : est-ce qu’on y arrive vraiment ?

Dans cet article, je te partage notre expérience sans filtre : ce qu’on avait prévu, ce qu’on a fait, les galères, les réussites… et pourquoi aujourd’hui je ne regrette rien.

1. Ce que dit la loi française quand on voyage à l’étranger

C’est souvent une inquiétude pour les familles, mais la règle est en réalité très simple.

Selon l’article L131-2 du Code de l’éducation :
« L’instruction est obligatoire pour les enfants âgés de trois à seize ans résidant sur le territoire français. »

Donc si vous partez à l’étranger pour un voyage de longue durée, vous n’êtes plus concernés par l’obligation de scolarisation ni par les démarches liées à l’instruction en famille (IEF).
Aucune autorisation n’est nécessaire pour déscolariser votre enfant du moment que vous quittez le territoire.

2. Les démarches à faire avant le départ

Voici ce que nous avons fait avant de partir :

  • Nous avons prévenu l’école du départ à l’étranger.
  • Nous avons demandé un certificat de radiation scolaire (document obligatoire pour toute sortie).
  • Aucune déclaration n’a été faite à l’académie : pas besoin si vous partez vivre ou voyager hors de France.

C’est tout. Vous êtes ensuite libres d’organiser l’instruction comme vous le souhaitez : CNED, IEF, apprentissages libres… ou un mix de tout ça.

3. Ce qu’on avait prévu VS. ce qu’on a vraiment fait

Quand on est partis, j’avais tout planifié (évidemment).
Le plan était clair :

  • Faire l’école tous les jours

Une leçon de mathématiques + une de français par jour

  • Des enfants motivés, calmes, concentrés…
  • Et une maman organisée, patiente, bienveillante.

Spoiler : ça a marché… trois semaines.

Après ça, la réalité du voyage s’est invitée dans notre emploi du temps. Entre les trajets, la chaleur, les paysages, les activités… on a vite relâché la cadence.
L’école est devenue source de conflits.
J’ai tenté de maintenir le cap, parfois avec des phrases du genre :
“Si vous ne travaillez pas, vous allez redoubler !”
Mais rien n’y faisait.

Au final ?

  • On faisait l’école en moyenne 4h par semaine (et encore)
  • On a appris beaucoup sur le terrain : culture, géographie, nature, adaptation, anglais…
  • On a terminé nos fichiers de maths et de français, malgré tout
  • Et surtout : ils sont tous passés dans la classe supérieure
    Aujourd’hui, ils ont repris l’école sans difficulté, et tout se passe très bien.

4. Ce que j’ai appris (moi aussi)

L’école en voyage, ce n’est pas une copie de l’école à la maison.
C’est un mélange entre des apprentissages structurés, et beaucoup d’apprentissage informel, vivant, concret.

Ce que le voyage leur a appris :

  • L’adaptabilité
  • L’autonomie
  • La curiosité naturelle
  • L’ouverture au monde
  • Et des tonnes de choses qu’aucun manuel ne pourrait transmettre

Et ce que j’ai appris moi ?
À lâcher prise. À faire confiance. À ne pas tout contrôler.
Et à me rappeler que ce voyage, c’était une école de la vie pour nous tous.

Conclusion : et maintenant ?

Si tu envisages de partir longtemps avec tes enfants, ne laisse pas la question de l’école te freiner.
Oui, c’est un défi.
Non, ce n’est pas toujours simple.
Mais oui, c’est possible. Et tellement riche.

L’école en voyage, ce n’est pas juste faire des devoirs sous un palmier.
C’est offrir à ses enfants une autre façon d’apprendre, plus libre, plus humaine, plus ancrée dans la vraie vie.

Et franchement ? Ça en vaut largement la peine.

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